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Bobby Kotick.

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Robert A. Kotick, aussi surnommé Bobby Kotick n’a de cesse de faire parler de lui. Comme à l’accoutumé, ce n’est évidemment pas en bien. Le Pixel va profiter de cet article pour vous faire un léger historique sur cette figure emblématique de la déchéance du jeu-vidéo.

Kotick a été un des fondateurs d’International Consumer Technologies puis a pris sa présidence de 1986 à Janvier 1995. Plus tard, cette filiale est devenue une propriété exclusive à part entière d’Activision. Entre temps, il est devenu le CEO d’Activision de 1991 jusqu’au 10 juillet 2008, lors de sa fusion avec Blizzard. Robert A. Kotick est donc depuis 2008 le directeur d’Activision-Blizzard qui réunit aujourd’hui plusieurs des licences de jeux-vidéos les plus vendues sur ordinateurs, à savoir Warcraft, Starcraft, et Diablo.

Souvent controversé à cause de ses idées visant à ne faire que du profit, Kotick est un des personnages les plus méprisés actuellement par la communauté des joueurs. Il faut dire que ses nombreuses déclarations caustiques et saugrenues ne sont pas là pour l’aider.

« Le but que j’avais en arrivant à Activision il y a dix ans c’était d’enlever tout le plaisir qu’il y avait à faire des jeux vidéo. J’ai essayé d’injecter dans notre culture d’entreprise le scepticisme, le pessimisme et la peur. » et ne cherche avec cette culture d’entreprise qu’à « récompenser le profit et rien que le profit »

Le pire étant, bien entendu, qu’il affirme tout ceci ouvertement et sans aucune crainte. Il se pourrait même qu’il en tire une certaine fierté. Tim Schafer, connu pour avoir donné naissance à Brütal Legend & Psychonauts, semble ne pas apprécier ce personnage qu’est Bobby, et l’a montré dans une interview il y a de ça quelques mois :

« Bobby Kotick a des obligations envers ses actionnaires. Mais ce n’est pas pour autant qu’il doit se comporter comme un tel con, si ? Je pense qu’il lui est possible d’entreprendre ses devoirs sans être un enculé. Cela me semble réalisable. Mais c’est une option qui ne semble pas l’intéresser. Il se vante de ne pas aimer les jeux et je ne pense pas que cette attitude soit bonne pour les jeux en général. Il pourrait aller dans une industrie qui fait plus d’argent. Les roulements à billes… Quelque-chose qui convienne mieux à ses passions. La fabrication d’armes ? »

Suite à ces propos houleux, Bobby s’est offert un droit de réponse lors d’un entretien accordé à un magazine britannique, Edge. Il tente ça et là de défendre son image et de revenir sur ses propos.

« Lorsque j’ai parlé d’enlever le fun du jeu vidéo, c’était une blague ! Mais il y a une minorité de gens très bavards qui ont pensé que je le pensais vraiment. Comment voulez-vous combattre ça ? (…) J’exerce le travail de mes rêves. Je joue aux jeux vidéo depuis que j’ai 18 ans. J’aurais pu racheter n’importe quelle entreprise, mais j’ai racheté une entreprise de jeux vidéo au bord du gouffre et cela fait 21 ans que je m’y consacre. Cette idée selon laquelle je ne serais pas passionné par les jeux vidéo est ridicule ».

Il aurait été possible que cette belle histoire s’arrête là, mais fort heureusement, ce n’est pas le cas. Notre très cher Bobby a déclaré le 27 Septembre dans une interview de nouveau dédiée à Edge :

« Ce type (Tim Schafer) est sorti de nulle part et m’a traité de con. Je ne l’ai jamais rencontré et je n’ai jamais rien eu à voir avec lui. Je n’ai jamais été impliqué de près dans le projet qu’il développait, Brütal Legend, si ce n’est que lors d’une réunion. Dans ce meeting, j’ai entendu dire que le jeu était en retard, qu’il avait raté toutes les dead-lines et qu’il dépassait le budget, sans compter qu’il ne semblait pas être bon, alors nous l’avons annulé. Et vous savez quoi ? Il semble que c’était une chose sensée puisque le jeu est effectivement sorti en retard, qu’il a réellement manqué tous les objectifs et qu’il n’était vraiment pas bon. »

Notons néanmoins que Brütal Legend est un très bon jeu pour qui sait faire abstraction de quelques défauts. Orignal et bourré d’humour, il est une vraie bouffée d’air frais dans le monde vidéo-ludique. Continuons; suite cette réponse, Tim Schafer a répondu dans Eurogamer :

« Ce qui est triste, c’est qu’au lieu de simplement m’insulter personnellement, il s’en prend au jeu et au dur labeur de toute mon équipe en citant Brutal Legend comme un mauvais jeu qu’il voulait annuler, un groupe de personnes qu’il a quasiment jeté dehors il y a quelques temps. Mais ce qui est encore plus triste, c’est qu’il lui aura fallu deux mois pour réfléchir à cette affaire et me répondre. »

L’histoire entre Tim et Bobby est pour l’instant terminée, cependant, Bobby s’attaque désormais directement à Electronic Arts, toujours dans l’interview accordée à Edge :

« Le principe fondamental d’Activision est l’exact opposé de celui d’Electronic Arts. EA rachète les studios et les renomme EA Florida, EA Vancouver, EA New Jersey, et que sais-je encore. Pour notre part, nous avons toujours apprécié que les développeurs aient une culture et une vision indépendantes, et c’est ce qui les rend si performants. Nous n’avons pas d’Activision quelque chose, mais des Treyarch, Infinity Ward ou Sledgehammer. Nos studios veulent faire de bons jeux et ils veulent le faire de la meilleure des manières, et je pense que nous avons tout intérêt à éviter de leur mettre des pressions du type : « Nous voulons que le jeu soit prêt à telle date précise ». Aucun studio lié à Activision ne vous dira jamais « C’est Activision qui nous a forcés à sortir le jeu. »

En plus de se contredire lors de cette interview, Kotick semble oublier son histoire avec Infinity Ward. Pour faire simple, le Studio a été déserté par une bonne partie des anciens employés car leur travail n’était pas réellement bien considéré. Mais le plus drôle reste la réponse écrasante d’Electronic Arts :

« Sa société est basée sur trois franchises : l’une est un monde persistant fantastique avec lequel il n’a rien à voir ; l’autre est en plein déclin ; et la troisième est en train d’être détruite par le propre orgueil de Kotick. »

Décortiquons rapidement. La première franchise est World of Warcraft, effectivement, Bobby Kotick n’a rien à voir là dedans. La seconde, Guitar Hero, est extrêmement concurrencée, et enfin, la dernière à savoir Call of Duty est en train de mourir à cause des ambitions capitalistes de notre très cher ami. Si vous n’étiez pas au courant voici le pourquoi du comment : « Nous avons entendu dire que 60% des joueurs Xbox 360 souscrivent un abonnement au XBox Live Gold rien que pour Call of Duty. Or, nous ne tirons pas vraiment profit de cette manne financière. » Il semblerait donc qu’Activision instaure à l’avenir un abonnement supplémentaire pour accéder aux services en ligne.

Le Pixel n’hésitera pas, bien entendu, à vous fournir d’avantages d’informations croustillantes lorsque celles-ci arriveront.

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