Test : Super Meat Boy
Résumons brièvement l’histoire avant d’entamer notre critique : « Super Meat Boy et Bandage Girl s’aiment. Cependant, dans ce monde il existe une personne que nul n’aime : Dr Fetus. C’est pourquoi Dr Fetus déteste tout le monde, même vous. Mais par dessus tout, il ne supporte pas Super Meat Boy, c’est donc pour cette raison qu’il enlève Bandage Girl. Il faut donc aller la sauver. »
Le monde du jeu-vidéo indépendant regorge de surprises, et celle-ci risque de ne pas décevoir les gamers délaissés en ces périodes festives. Inspiré par de nombreux jeux des années 80/90 – sur lesquelles nous reviendrons – ce jeu de plates-formes récupère l’essence même de ce qui a contribué à leur succès. Préparez-vous donc à mourir et à recommencer des dizaines de fois – voire des centaines – le même niveau. Car c’est le principe même de ce titre, recommencer jusqu’à réussir. Cette méthode procure néanmoins une sensation d’accomplissement. Lorsqu’enfin, après avoir râlé et juré devant votre écran, vous parviendrez à terminer le niveau sur lequel vous aviez passé tant de précieuses minutes.
Comme vous vous en doutiez, ce jeu n’est pas spécialement réservé à un publique casual. Il est davantage destiné aux joueurs désireux de revivre un fragment de leur passé ou encore à ceux possédant cette rage de vaincre qu’il est possible de déceler dans tout bon hardcore-gamer qui se respecte. Autrement dit, si vous n’êtes pas de nature patiente ou qu’il est inconcevable pour vous de vous remettre en question, passez votre chemin.
Comme évoqué précédemment, le titre puise sa source d’inspiration dans d’anciens jeux tels que Super Mario Bros, Rick Dangerous, Street Fighter et bien d’autres. Il leur rend hommage à travers plusieurs cut-scenes, clins d’œil, glitchs ou lors de l’accès à certains mondes secrets : les Warp Zones. Ce sera un véritable plaisir que s’en apercevoir au fil de votre avancée.
A première vue le jeu peut sembler graphiquement désuet. Cependant, chaque chapitre possède une ambiance qui lui est propre, teintée de décors rappelant les consoles 8/16 bits. De ce fait, une véritable entité visuelle s’en dégage et certains petits effets viennent gommer tout cela. Les cut-scenes quant à elles sont niaises au possible mais vous remémoreront la série Happy Tree Friends à cause de leur caractère sanglant et parfois plutôt violent.
Concernant la bande sonore, ne vous attendez pas à des miracles si vous n’adhérez pas aux sons électroniques ou à la cheapmusic. Les compositions sont elles-aussi inspirées de cette époque lointaine où les puces électroniques rythmaient nos soirées.
Le Gameplay de Super Meat Boy se veut intuitif et facile. Vous n’aurez qu’à retenir deux actions à savoir sauter et courir. En dehors de ça, il n’y a rien d’autre dont vous devrez vous souvenir. La difficulté du titre réside sur votre faculté à vous adapter à l’environnement et aux pièges dont il recèle. Composé de nombreux traquenards, scies circulaires et plus tard monstres, vous serez obligés de développer votre dextérité au fil de vos essais afin d’espérer en voir le bout. Il vous arrivera même d’être étonné de vos réflexes et aptitudes après un certain temps d’adaptation, car de nombreux pièges se jouent au millimètre près. Évidemment, le jeu intègre un système concurrentiel permettant d’exposer ses meilleurs records ce qui risque de vous pousser à recommencer plus de fois que vous ne le pensez certains chapitres ou niveaux.
Parlons chiffres brièvement, 205 niveaux vous attendent, subdivisés en plusieurs chapitres et difficultés. Une fois un niveau terminé en mode normal et record il vous sera possible de le faire en difficile. Ajoutez à cela 41 succès sur Steam. Ce qui amène le titre à une durée de vie très raisonnable pour son prix. A ce jour, Le Pixel n’a pas terminé le jeu, mais a néanmoins passé une quinzaine d’heures dessus. Comptez 30 heures au minima pour terminer Super Meat Boy dans son intégralité, ce qui est loin d’être déraisonnable pour son prix qui est de 14€ rappelons-le.
Le Pixel vous recommande chaleureusement ce jeu car – premièrement – il est dans ses principes de soutenir les développeurs indépendants. En second lieu, étant adepte du genre old-school, il lui est impossible de passer à coté de ça. Avis aux hardcores-gamers ou partisans du passé, foncez.
Le Pixel