Test : Portal 2
« Bonjour, et bienvenue – à nouveau – au centre d’enrichissement personnel d’Aperture Science. »
« Nous avons beaucoup en commun vous et moi, vous m’avez testée, je vous ai testée, vous m’avez tuée je vous ai … Ah non pardon, moi je ne vous ai pas encore tuée. Voilà qui donne à réfléchir. » – GLaDOS
Réveillée d’une longue stase de 50 000 ans, Chell – l’héroïne de Portal 1 & 2 – émerge lentement dans ce qui semble être la pièce lui servant de chambre au sein des laboratoires d’Aperture. C’est alors qu’après quelques indications – parfois hilarantes – visant à vous remettre en forme données par le biais d’une voix robotique, un nouveau personnage fait son apparition : Wheatley
Charismatique et drôle, cette petite boule bleutée va très rapidement vouloir vous aider à quitter le centre. Malheureusement, c’était sans compter sur le réveil maladroit et prématuré de notre très chère GLaDOS. S’il y a d’ailleurs une chose qu’il faut retenir dans cet épisode, c’est qu’elle n’est pas très contente de ce que Chell lui a fait subir ces dernières années. Et, bien qu’elle ne soit qu’un robot – doté d’une intelligence artificielle sur-développée – GLaDOS est très rancunière et ne manquera aucune occasion pour vous tourner en ridicule. Petit exemple :
« Vous vous rappelez quand je vous ai parlé des déchets qui sentent mauvais et n’ont aucune utilité ? C’était une métaphore. Je faisais implicitement référence à vous. Et je suis désolée. Vu votre manque de réaction la première fois, j’avais peur que vous n’ayez pas saisi l’insinuation. Ce qui aurait rendu les présentes excuses absurdes. C’est pourquoi je viens de vous traiter à nouveau de déchet. »
Quoi qu’il en soit, attendez-vous à sourire à de nombreuses reprises car c’est accompagné d’un humour « So British » que vous parcourrez pendant plusieurs heures ces salles de test mortelles. Il est surprenant de nos jours d’être immergé aussi rapidement dans un univers, et la qualité des dialogues ainsi que celle des mises scènes y est pour quelque chose. Les personnages se narguent, se lancent des piques et leur attitude vous fera sourire à longueur de temps. Un vrai régal audiovisuel.
Vos premiers pas s’effectueront au sein d’un centre démantelé et rongé par la flore. Après tant d’années, le temps a su laisser à la nature l’occasion de reprendre ses droits. Néanmoins, au fil du jeu, GLaDOS saura reconstruire ce qui vous avait tant manqué : des salles de test complexes.
Vous découvrirez cependant très rapidement de nouveaux matériaux, pièges et engins en tout genre. Les énigmes de ce nouvel opus ne reposeront plus uniquement sur votre adresse à manier le Portal Gun ou à activer quelques interrupteurs. L’équipe de Valve a su trouver de nouveaux éléments tordus sur lesquels vous devrez compter afin d’espérer voir le bout de chaque salle.
Parmi ces fantastiques nouveautés visant à améliorer votre quotidien, l’arrivée de divers fluides. Il en existe plusieurs variantes de différentes couleurs : bleu, orange et blanc. Chacun possède une spécificité qui lui est propre. Le gel répulsif bleu – par exemple – transforme toute surface sur laquelle il sera apposé en véritable trampoline ou tout objet en balle rebondissante. Le gel orange accroît de façon significative votre vitesse de déplacement tant que vous marcherez dessus. Enfin, le liquide blanc permet d’apposer des portails sur des surfaces qui auparavant n’étaient pas prévues à cet effet.
Outre ces incroyables gels, d’autres outils font leur apparition. Les ponts de lumière – permettant de créer des passerelles – et les tunnels d’énergie. Ces deux innovations couplées à la gestion des fluides vous donneront du fil à retordre. Et c’est bien ce que l’on attend de Portal.
Toutefois, cet épisode possède quelques défauts mineurs qui en agaceront certains, à savoir sa ligne directrice présente à plusieurs moments. Contrairement à l’épisode précédent, certaines salles ne laissent aucun doute au joueur. Les surfaces sur lesquelles vous pourrez apposer des portails seront bien voyantes et le reste des murs et plafonds sera constitué d’une matière sur laquelle il vous sera impossible d’en mettre. C’est regrettable, car la solution apparaîtra parfois bien trop facilement et il aurait été plus drôle de se creuser la tête bien plus longtemps. La seconde chose serait que la précision nécessaire dans les actions de Chell a été réduite. Ainsi, là où il était possible de calculer – et de réaliser – au millimètre près certains bonds de haute-voltige dans Portal 1 n’existera plus dans le 2. Mais cela reste du chipotage.
Le mode multijoueur n’ayant pas encore été testé par mes soins, il me sera – pour le moment – impossible de donner un avis dessus. Mais cela sera chose faites au cours des prochains jours à la suite de cet article.
Concluons. Portal 2 est indéniablement une suite réussie du premier opus. Le gameplay renouvelé grâce aux nouveautés permets la résolution d’énigmes encore plus jouissives. L’ambiance plonge davantage le joueur au coeur des laboratoires torturés d’Aperture. L’histoire s’ouvre elle aussi bien plus, et l’on y découvre des choses dont nous ne nous serions jamais doutés au cours du premier épisode. La narration, les dialogues et les répliques marquent et contribuent grandement à cette réussite. Sans nul doute le meilleur de l’année, pour l’instant.
Le Pixel
Il y a 3 Commentaires sur "Test : Portal 2"
Dès le début de ton « test », je suis assez dubitatif :
[Chell] « réveillée d’une longue stase de 50 000 ans » Encore faudrait-il croire GladOs
Tout au long du jeu, elle exagère volontairement des tas de points, et celui-ci relève de la même emphase : Portal est volontairement déconnecté d’un espace-temps quelconque, mais Cave et Caroline semblent avoir vécu dans les 50s, et si on se fie à la série des Half Life, on est au mieux dans un futur proche.
Quand tu parles de l’humour, je ne te suis pas vraiment : Portal 2 n’a de british que l’accent de Weathley, parce qu’on est loin de l’humour absurde propre aux redcoats, m’enfin je ne suis pas sûr qu’on ait besoin de chercher une paternité aux dialogues hilarants – au moins aussi réussis que dans le premier mais enrichis par la multiplication des personnages.
Tiens, parlons-en des personnages : Je suis un peu déçu que tu ne soulignes pas l’incroyable (encore une fois) voice acting d’Ellen McLain, mais également l’arrivée de JK Simmons dans un Cave magnifique, et Stephen Merchant en Weathley, très bon aussi, qui contribuent tout trois à la saveur unique de l’ambiance sonore de Portal 2.
Btw « et l’on y découvre des choses auxquelles nous ne nous serions jamais doutés », ça ne veut rien dire.
Enfin, le mode coop est le coeur de cette suite, puisque Valve y a même injecté une boutique façon TF2 – suivant malheureusement encore et toujours la mentalité qui avait provoqué la scission Newell/Walker.
Un peu léger de proposer un test sans y avoir touché donc.
Au final, je reste sur ma faim, tu promets un test, et tu n’apportes qu’un coup de dent – certes bien vu – sur le caractère un peu trop « évident » des énigmes. Pour un peu on aurait l’impression que tu n’as joué qu’à la démo. Dommage.
J’ai lu beaucoup de sujets sur la timeline des jeux, et la plupart sont surtout embêtés par le lien nécessaire avec Half-Life 2 (qui prend place si je ne m’abuse en 202x).
Les méchants sont toujours out there, c’est une certitude, le seul problème est l’image de la terre qui ne correspond pas à la terre ravagée telle que présentée dans Half Life 2 episode(s) x.
Si je suis convaincu que le 999999 du début est erroné, comme les 50000 ans de GladOs ( qui ne sont d’ailleurs pas dans le jeu final ), je serais bien incapable au final de donner une date.
Ou alors Valve a volontairement voulu laisser un espace temps immense entre le prochain Half Life (qui featurera Chell sooner or later, c’est très très avancé, puisque Valve parle de « Sortir Chell d’Aperture pour l’introduire dans le monde d’Half Life ») et HL2e2. Et ça, ça me parait très étrange.
(Et je ne vois pas en quoi citer Weathley et Cave Johnson spoilent d’une façon ou d’une autre quoi que ce soit de l’intrigue !)
Bref si jamais t’as besoin de mate pour la coop, eheh.
Concernant les 50.000 ans, le débat a été lancé à plusieurs reprises. Je te laisse chercher ça, mais beaucoup de choses indiquent que tout se passe entre 2700 et 50.000 ans après les évènements du premier. Je te laisse chercher par toi même en revanche.
L’humour décalé se rapproche parfois des Monty Python, d’où le coté British. Après, je ne suis pas non plus une référence en la matière.
Concernant les deux autres personnages, c’était pour éviter de spoiler, je ne voyais pas de réel intérêt à citer des voix sans leur attribuer un personnage au coeur du jeu. D’où leur omission volontaire.
Je compte bien le commencer prochainement, d’où ma petite note en fin d’article. Je te remercie néanmoins pour cette critique constructive. 🙂